On connaissait les affinités de Maxim Emelyanychev avec le compositeur salzbourgeois, et notamment au pianoforte : en 2018, le chef et claviériste nous avait gratifiés d’un disque Mozart dans lequel on avait pu constater, outre sa virtuosité et son instinct musical, toute l’étendue de son intime compréhension de sa musique.
Aujourd’hui, c’est aux symphonies qu’il s’attèle pour le premier projet au long cours d’Il Pomo d’Oro, qu’il dirige depuis 2013. Projet qui, ainsi que le chef le pointe, n’a rien à voir avec tout ce qu’il a pu enregistrer jusque-là avec l’ensemble sur instruments d’époque, et qui vise à terme l’intégrale. L’originalité de la démarche réside dans l’agencement des œuvres, chaque volume mettant en regard une des « grandes » symphonies de maturité et une de jeunesse.
Chaque volume comprend, en plus des symphonies, un “bonus” mettant en avant un invité particulier. Pour ce premier volume, c’est en toute logique Maxim Emelyanychev qui ouvre le bal au pianoforte, avec le 23e Concerto K. 488. Aux côtés de ce hors-d’œuvre musical, c’est aux première et dernière symphonies que le chef et son orchestre, entamant le fil par les deux bouts, inaugurent ces agapes mozartiennes.