Le chemin vers l'univers de Schubert est empli de méandres... Une longue marche vers ce que j'ai toujours perçu comme l'expression suprême de la fragilité de l'âme... car jouer Schubert, c'est pour moi l'aboutissement d'un chemin initiatique... on s'y livre en miroir à ses doutes, ses joies et je me reconnais dans cette confidence discrète. Chacun de ses huit Impromptus, dans leur singularité, est un condensé de l'univers schubertien, de l'esprit viennois si cher au compositeur. Ils sont pour moi comme un voyage intérieur : apprivoiser le soir, éveiller le matin, se mettre à nu et tisser sans peser les couleurs de l'incertitude à celles de l'espoir, c'est se perdre pour mieux se retrouver.
C'est tout l'esprit de ces impromptus où la résignation le dispute à la vie, et révèle le génie incandescent de Schubert, dans sa subtile et lumineuse complexité.
FRANZ SCHUBERT
4 Impromptus, D. 899 (Op. 90)
1. No. 1 in C minor do mineur : Allegro moderato
2. No. 2 in E flat mi bémol : Allegro
3. No. 3 in G flat sol bémol : Andante
4. No. 4 in A flat la bémol : Allegretto
4 Impromptus, D. 935 (Op. posth.142)
5. No. 1 in F minor fa mineur : Allegro moderato
6. No. 2 in A flat la bémol : Allegretto
7. No. 3 in B flat si bémol : Theme (Andante) & variations
8. No. 4 in F minor fa mineur : Allegro Scherzando
FRANZ SCHUBERT (arr. FRANZ LISZT)
9. Litanei, S. 562 No. 1 D. 343