On ne présente plus Emmanuel Ceysson. Harpiste prodige, membre de l’orchestre de l’Opéra national de Paris puis plus récemment du Metropolitan Opera, il est devenu une véritable star.

Sous ses doigts, les partitions prennent vie : les atmosphères impressionnistes d’un Debussy miroitent, les décors fantastiques de Caplet [et Henriette Renié] s’animent, et les beautés de l’écriture de Hindemith se déploient à travers la palette sonore de cet instrument-orchestre.

Puissante dans le grave, cristalline dans l’aigu, la harpe s’accorde avec les quatre instruments du quatuor en prolongeant et amplifiant leurs possibilités timbrales. Gustavo Leone tire magnifiquement parti de cette combinaison instrumentale originale dans son Red Quintet.

Placé sous le signe du mystère et de la poésie, cet enregistrement traverse le XXe siècle et fait entendre, aux côtés du géant Debussy, des musiciens plus confidentiels. L’occasion est donnée à Henriette Renié et Carlo Salzédo, bien connus des harpistes, de maintenant se faire connaître du grand public, impeccablement interprétés par les doigts virtuoses et ensorcelants d’Emmanuel Ceysson.